Le jeu de tête au soccer blesse davantage le cerveau des filles que celui des garçons, révèle une étude américaine menée chez des joueurs amateurs âgés de 18 à 50 ans.

Les examens d’imagerie par résonance magnétique (IRM) montrent des signes de lésions cérébrales chez les deux sexes après une série de coups de tête de semblable intensité.

Cependant, les joueuses présentent plus de lésions micro structurelles que les joueurs; une réalité qui laisse à penser qu’il existe une différence biologique selon les sexes dans la réponse cérébrale aux traumatismes répétitifs.

On sait que les athlètes féminines présentent des symptômes plus appuyés après une commotion cérébrale que les athlètes masculins, mais il n’existait pas à ce jour une comparaison entre les cerveaux des deux sexes en ce qui concerne les coups de tête.

Notre étude a mesuré de façon objective les modifications du tissu cérébral plutôt que des symptômes autodéclarés, et les femmes semblent davantage souffrir d’un traumatisme cérébral en frappant un ballon de soccer avec la tête.

Michael Lipton, professeur de radiologie et de psychiatrie au Collège de médecine Albert-Einstein

Pour l’établir, les auteurs de ces travaux ont suivi 98 joueurs. Ils ont ensuite comparé les examens des joueurs et des joueuses, qui ont dirigé le ballon avec leur tête un nombre similaire de fois au cours de la dernière année.

Pour les garçons, cela représente en moyenne 487 têtes et pour les filles, 469.

Une différence claire

Malgré un nombre similaire de coups donnés à la tête, les cerveaux des filles présentaient plus de taches associées à des dommages microscopiques.

L’IRM a permis d’identifier huit régions du cerveau des femmes qui présentaient des changements dans la substance blanche.

Dans certains cas, ces taches d’altération indiquaient des dommages possibles aux axones des neurones (cellules nerveuses) et à la myéline, un revêtement qui isole et protège certaines cellules du système nerveux, un peu à l’image du plastique autour des fils électriques.

Chez les hommes, seulement trois régions du cerveau présentaient des dommages potentiels associés à la fréquence des coups de tête.

Les analyses montrent que « le volume de substance blanche endommagée chez les joueuses est cinq fois plus important que chez les joueurs », affirment les chercheurs.

Les changements cérébraux observés n’étaient cependant pas suffisants pour causer des symptômes chez les joueuses.

Mais les données recueillies à ce jour permettent d’établir que des coups répétés au cerveau peuvent contribuer à la perte de mémoire et à l’encéphalopathie traumatique chronique. Ce trouble est souvent observé chez les sportifs professionnels, les soldats et les autres personnes dont le cerveau a subi des traumatismes à répétition.

Pour le moment, les chercheurs ne savent pas pourquoi le cerveau des femmes semble plus sensible aux coups.

Des différences anatomiques dans la tête et dans le cou peuvent avoir un rôle à jouer, pensent les auteurs de ces travaux publiés dans la revue Radiology (en anglais).

Un texte d’Alain Labelle

[Source] https://ici.radio-canada.ca/


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Texte partagé par les Chroniques d'Arcturius - Au service de la Nouvelle Terre