Les règles de confinement mises en place en réponse à la pandémie de COVID-19 ont considérablement réduit la quantité de bruit sismique d’origine anthropique dans le monde.
De manière générale, les ondes sismiques, qui traversent la croûte terrestre, se manifestent à cause de perturbations géologiques. Il peut s’agir d’une avalanche, d’une éruption volcanique ou même d’un impact de météore. Ces événements produisent des sons de basses fréquences inaudibles à l’oreille humaine, mais détectables par des instruments spécialement conçus pour, comme les sismographes.
Mais il faut aussi savoir que ces grondements naturels de la planète peuvent être masqués par d’autres vibrations sismiques : celles générées par les mouvements humains à travers le monde.
La circulation automobile ou l’activité industrielle sont des exemples de vecteurs d’ondes sismiques d’origine anthropique. Même le rock peut faire trembler la Terre. Des activités sismiques ont en effet déjà été enregistrées lors d’un concert des Foo Fighters en 2011. Même chose quatre ans plus tard, lors d’un concert d’AC/DC.
Un monde plus silencieux
Ces niveaux de vibrations ont généralement tendance à se faire plus discrets la nuit ou pendant les jours fériés. Ce qui est logique, puisque les activités humaines sont alors considérablement réduites. Partant du principe que trois milliards d’êtres humains sont désormais confinés jour et nuit chez eux, soit la moitié de la population mondiale, nous devrions donc nous attendre à ce que ce bruit sismique se soit affaiblit depuis quelques semaines.
Et d’après les sismographes, c’est effectivement le cas. Thomas Lecocq, de l’Observatoire royal de Belgique à Bruxelles, a récemment estimé que le niveau de bruit moyen actuel est environ 33% plus faible qu’avant la mise en oeuvre des mesures de confinement dans son pays. Le niveau sismique, dit-il, est actuellement comparable a celui enregistré le soir du 24 décembre, alors que la plupart des gens restent à la maison pour profiter du réveillon.
Notez que la ville de Bruxelles n’est pas la seule concernée. Des tendances similaires ont également été observées à Paris, Auckland, Los Angeles ou Londres.
Ces mesures de confinement, même si elles sont restrictives, offrent ici une opportunité unique pour les géo-scientifiques d’écouter les grondements naturels de la planète qui, depuis quelques semaines, ne sont plus masqués par les bruits de fond issus de nos activités quotidiennes. Nous pourrions ainsi détecter, par exemple, de petits tremblements de terre et d’autres données sur l’activité naturelle qui, autrement, auraient été inaudibles pour les sismographes.
Source: https://gizmodo.com/seismometers-worldwide-detect-decrease-in-human-activit-1842526497
Source: https://sciencepost.fr/confinement-les-analyses-sismiques-revelent-un-monde-plus-calme/
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Texte partagé par les Chroniques d'Arcturius - Au service de la Nouvelle Terre