Des fouilles archéologiques de haute technologie sont en cours de préparation dans un secteur resté intact depuis l’éruption du Vésuve en 79 de notre ère.

« Nous nous attendons à de grandes découvertes ! » s’enthousiasme Massimo Osanna, directeur-général du parc archéologique de Pompéi (Italie). Vendredi 9 mars 2018, lors d’une réunion sur l’avenir du patrimoine culturel italien qui se déroulait à l’Ecole polytechnique de Milan, ont été annoncées les prochaines explorations d’un tout nouveau secteur de Pompéi, la célèbre cité antique détruite par l’éruption du Vésuve, en 79 de notre ère.

Pour la première fois depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, une grande campagne de fouilles et d’exploration devrait prochainement débuter sur un millier de m2 dans la « Regio V », quartier situé au nord de la ville romaine, selon l’Agence de presse Ansa.  Elle aura pour objectif de contribuer à sécuriser ce quartier partiellement étudié dans sa périphérie de 1836 à 1875 et endommagé par des bombardements en 1943. Mais elle aura surtout pour intérêt d’utiliser systématiquement les nouvelles technologies auxquelles font désormais appel les archéologues, comme cela a pu se faire ces dernières années dans la villa de Diomède, par exemple, sous l’égide de l’Inria ou de l’Ecole normale supérieure (lire Sciences et Avenir n°797).

La « Regio V » au nord de la cité romaine de Pompéi.

Les différents secteurs de la cité de Pompéi fouillés entre 1748 jusqu’à 1983. En blanc, les zones à ce jour vierges d’intervention.

Drones, laser et reconstitutions 3D seront ainsi employés pour étudier et explorer d’importantes surfaces épargnées jusque-là de toute intervention humaine. Car l’originalité de cette nouvelle mission sera de pouvoir investir la totalité d’un secteur, sans se limiter à une ou deux domus – luxueuses demeures – ou quelques insulae – immeubles d’habitation – ou encore des tombeaux, comme cela se fait régulièrement depuis des décennies. Et tous les rêves sont permis ! Car sous les mètres d’épaisseur de lapilli (pierre poncequi seront retirés au fil des mois, des mosaïques et fresques pourraient bien réapparaître après 2000 ans d’attente ainsi que des demeures inconnues riches de leur précieux contenu.

Les archéologues exhumeront-ils également de nouveaux corps ? Tout porte à le croire. Sans doute de quoi remplir de nouvelles pages des volumes du Pompeianarum Antiquitatum Historia dans lesquels sont consignées toutes les découvertes réalisées depuis le XVIIIe siècle dans la petite cité riveraine de la mer Tyrrhénienne. Et peut-être faire oublier les effondrements et accidents successifs qui ont frappé ces dernières années – entre scandales et incurie – plusieurs édifices du prestigieux site classé au patrimoine mondial de l’humanité (1997). Une sérieuse reprise en main s’en était suivie avec le versement en 2013, dans le cadre du « Grand Projet Pompei » de 105 millions d’euros de budget (dont 42,8 millions de l’Union européenne) pour la restauration et la sauvegarde de ce site unique au monde.

Source: https://www.sciencesetavenir.fr/


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Texte partagé par les Chroniques d'Arcturius - Au service de la Nouvelle Terre