Le karma est un ÉGRÉGORE qui nous lie tant que nous croyons en son pouvoir sur notre expérience, TANT QU’ON CROIT QU’ON PEUT COMMETTRE DES FAUTES ET QU’ON DOIT ÊTRE PUNI POUR CELA.

Le karma est basé sur des croyances entremêlées, dont :

  • – la croyance en la possibilité de la faute et la culpabilité ;
  • – la croyance en la loi des causes et conséquences ;
  • – la croyance dans le bien et le mal ;
  • – la croyance dans le pouvoir des malédictions et de l’effet retour ;
  • – la croyance que nous devons être puni si nous ne sommes pas parfait ;
  • – l’espérance en une justice surnaturelle ;
  • – la croyance au mérite de punitions et récompenses.

Quand il y a en nous, individu particulier, quelque chose qui résonne sur ces croyances, comme empreinte disharmonieuse dans notre champ, ou bien comme expérience de vie qui se présente, qui résonne avec ces croyances, nous sommes mis en résonance avec le « karma » humain correspondant.

Mais ce karma n’est pas le nôtre, individuellement, quelque chose qui nous appartiendrait et dont on serait réellement responsable depuis notre incarnation. C’est la collection des expériences humaines telles qu’elles sont stockées et coincées dans l’astral, en attente d’harmonisation, libération, intégration et réunification (voir la partie précédente « Rassemblement des parts multidimensionnelles »).

Lorsque je croyais encore au karma, que je n’avais pas mesuré que l’erreur fondamentale, essentielle, était là, précisément dans cette croyance, voici ce que m’a montré l’astral.

À l’intérieur, quand je me suis confrontée au karma, j’ai perçu l’image de la théorie du chaos : le battement d’ailes d’un papillon, à un endroit donné, avait par une chaîne de conséquences produit un ouragan à l’autre bout du monde. J’ai « vu » un acte posé entraîner des chaînes de conséquences en fractales et en rafales, d’abord dans l’espace-temps où il a été produit, où il s’est répandu par contagion/réaction aux personnes environnantes, puis dans l’ADN de celui qui avait posé l’acte et donc dans sa lignée filiale – et de même pour ceux qui avaient réagi, dans leur ADN et leur lignée –, et aussi dans leurs âmes et donc dans leurs « vies successives », et ainsi de suite par effet domino, avec une ampleur exponentielle à chaque niveau.

Le processus intérieur a duré plusieurs semaines ; au départ je pensais faire comme dans la pratique du rassemblement des parts multidimensionnelles : résoudre, réparer l’acte premier et unifier dans le Cœur, et puis finalement ce n’était pas juste ni approprié : ce qui a fonctionné, c’est de dissoudre le karma, qui a été brûlé dans un feu de transmutation embrasé dans mon corps et mes champs énergétiques. Cette dissolution n’a pas été décidée par ma volonté personnelle, j’ai participé au processus en gardant mon centre et mon alignement, mais tous les niveaux multidimensionnels étaient mobilisés, du plus bas au plus haut.

Cette expérience m’a permis de changer de point de vue, de prendre de la distance et de me libérer de l’emprise de l’égrégore et des croyances inconscientes qui y sont attachées. Je vous présente ici cette prise de conscience.

Nous avons le droit à l’expérience, le DROIT À L’ERREUR, le droit de nous tromper. Chacun fait du mieux qu’il peut, à chaque instant, avec l’ensemble des ressources dont il dispose et qu’il parvient à mobiliser, tant matérielles que psychiques.

« L’ERREUR EST HUMAINE ; CE QUI EST DIABOLIQUE, C’EST DE PERSÉVÉRER DANS L’ERREUR » : cette phrase antique (parfois attribuée à Sénèque) parle de l’astral et du conditionnement à la culpabilité.

Coupons cette phrase en deux.

« L’erreur est humaine » : nous faisons nécessairement des erreurs puisque, depuis nos personnalités, nous sommes dans des consciences limitées, qui n’ont pas accès à toutes les données et tous les paramètres de l’expérience. La seule perfection est dans l’ensemble, le global, le divin, mais il ne nous est pas demandé d’être le divin : dans le cadre de l’incarnation, nous sommes des êtres humains divins, c’est-à-dire des parcelles de l’expérience divine dans le cadre limité de personnalités singulières et multiples, contenues dans des corps matériels. Nous sommes venus vivre notre vie d’êtres humains.

Le processus d’élargissement de la conscience nous ouvre à de plus grandes perspectives, de nouvelles compréhensions et de nouveaux points de vue. Mais sur le chemin nous expérimentons à chaque étape, avec les croyances de chaque étape : c’est la règle du jeu ! L’ego déteste admettre qu’il est faillible, qu’il se trompe ou qu’il s’est trompé, qu’il était à côté de la plaque. Et pourtant, régulièrement il faut remettre les croyances à jour et abandonner ce qui ne nous sert plus. Vider, se délester, pour pouvoir ensuite remplir de nouveau. Reset, mise à jour…

« Ce qui est diabolique, c’est de persévérer dans l’erreur » : cette partie de la phrase parle de la prison de l’astral, qui nous entraîne malgré nous à reproduire des comportements dont nous savons qu’ils ne sont pas adéquats. Cela est dû au fait que l’astral est duel, des croyances opposées y sont en rapports de forces et ces luttes se répercutent jusque dans nos psychés. Lorsque nous persévérons dans ce que nous considérons être une erreur, quelle qu’en soit la raison (par conditionnement, par négligence, par convenance, par compromis, par soumission, par obéissance à une pulsion, par exemple), ou lorsque nous faisons un choix qui est en contradiction avec nos principes moraux, une part de nous réprouve ce choix et enclenche un processus de culpabilité. Elle est basée sur de l’orgueil, cette croyance de toute-puissance (pouvoir-sur) qui nous fait croire que notre choix est à l’origine de tout ce qui se produit dans une chaîne de conséquences.

Cette culpabilité ne nous empêche pas de faire le « mauvais » choix (impuissance), mais en plus nous ajoutons une charge qui est la croyance que « je suis mauvais ». C’est l’amorce d’un cercle vicieux. Le karma mène à la culpabilité, la honte, l’impuissance et le désespoir.

Cet égrégore est un des plus grands socles de l’astral, qui tient l’humanité par cette dialectique.

La croyance au karma met une pression énorme et en même temps déresponsabilise. Sous prétexte que nous aurions commis auparavant une faute, même sans nous en rappeler, ou bien carrément par héritage, nous devrions la payer.

INFANTILISATION

Le système de PUNITION/RÉCOMPENSE a été institué dans le cadre sociétal, c’est encore aujourd’hui une des bases de l’éducation parentale et scolaire : si tu fais quelque chose de contraire à la règle, tu seras puni !

Le karma correspond à l’idée que le niveau de conscience humaine est bas, puéril, et que l’être humain a besoin d’être menacé de punition pour contenir les pulsions. C’est l’enfance de l’humanité, la croyance à la nécessité de faire peur et contraindre pour générer des comportements requis par des lois sociétales ou morales.

Mais ce système ne fonctionne pas puisqu’il n’empêche pas les personnes de commettre des actes dont elles savent qu’ils sont répréhensibles. Simplement si nous savons qu’il est réprouvé, nous allons nous charger encore plus : en nous cachant, en n’assumant pas, en trompant, en plongeant dans le déni, et cela va engranger encore plus de honte et de culpabilité.

Si nous observons le système carcéral, la prison n’a jamais été une solution pour empêcher les récidives ou élever le niveau de conscience des prisonniers. Elle correspond au besoin social de « se venger », à la loi du Talion. Cette loi clanique, « œil pour œil, dent pour dent », est la base de toutes les guerres et le passeport pour l’escalade.

C’est donc que le karma n’a pas pour but réel de nous éduquer et de nous élever, malgré ce que l’égrégore prétend. Son but réel est de nous maintenir dans un cercle vicieux. Et cela fonctionne tant que cela nous arrange de rester des enfants déresponsabilisés et irresponsables.

La croyance au karma repose aussi sur la dualité victime/coupable : quand nous nous sentons victime des circonstances, de nos parents, de notre conjoint, de nos collègues ou des jaloux ou du système, cela nous place en irresponsabilité. Nous ne sommes pas dans notre pouvoir et n’avons pas la possibilité d’être maître de notre vie. Cette victimisation est un refus de la maturité, d’être adulte et puissant.

RENONCER AU KARMA

Pour renoncer à la victimisation/culpabilité : ne nous identifions à rien et surtout pas à une lointaine dette karmique ! Assumons la responsabilité de nos choix, mais ne les chargeons pas de dualité. Soyons humble et compatissant envers nous-même : nous faisons du mieux que nous pouvons, à chaque instant, avec les ressources dont nous disposons. Et cela est vrai pour chacun d’entre nous, sans exception.

On retrouve ici la trinité émancipatrice : la dualité pouvoir-sur / impuissance transcendée par l’unité pouvoir-de.

D’un côté l’illusion de toute-puissance, le pouvoir-sur, l’orgueil nombriliste (c’est ma faute si le monde en est là, car je suis à l’origine de tout ce qui se passe dans le monde), et de l’autre côté l’impuissance (je n’arrive pas à améliorer le monde ni à régler mon karma ni à m’empêcher de faire des choses avec lesquelles ma conscience n’est pas OK). En tant que coupable nous sommes surpuissant, en tant que victime nous sommes impuissant.

Heureusement maintenant on connaît la clé trinitaire : on va aller chercher le pouvoir-de : et on le trouve dans l’acceptation de notre responsabilité inconditionnelle, sans besoin de menace ni de sanction. En tant que responsable nous sommes juste puissant, c’est-à-dire que nous assumons nos actes dans l’instant, sans les charger sur le passé ni le futur ni l’entourage.

Choisissons d’être responsable de nos actes, non pas par crainte d’être puni ou de subir les conséquences, mais par choix de l’Amour, de la fluidité, du respect et de l’appréciation de la vie.

Choisir de DISSOUDRE LE KARMA, c’est œuvrer à assainir l’astral et accepter de devenir adulte.

Le dissoudre passe par dissoudre la croyance en sa réalité. Réfuter l’égrégore. Ceci n’est pas du déni, mais la reprise du pouvoir depuis notre centre. Cessons d’être prisonnier d’une chaîne, d’un héritage, qu’il soit génétique filial ou animique.

La faute est de croire à la faute : le serpent se mord la queue et nous entraîne dans un cercle vicieux.

Nous devons dissocier responsabilité et culpabilité, expérience et faute.

Tout le monde essaie de bien faire, toujours, avec les ressources dont il dispose, tant matérielles que psychiques. Personne ne se considère comme l’incarnation du mal ni ne fait du mal aux autres consciemment, sauf dans certains cas avancés de maladies psychotiques. En revanche il y a beaucoup d’inconscience, d’ignorance, de négligence, de compromis.

Acceptons de grandir, de mûrir, d’être adulte et d’assumer nos actes, non par crainte d’être puni mais par reliance à la Vie, à l’Amour, à la beauté et à la reconnaissance que nous sommes l’expression de l’Un.

Quand on est adulte et aligné sur les 5 fréquences d’Unité : respect, équanimité, joie sans objet, service à l’œuvre commune et souveraineté, le karma n’est plus nécessaire et apparaît enfin comme l’illusion qu’il est.

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