L’apparition de la jalousie témoigne d’une première forme d’investissement du bébé à venir, perçu comme un intrus dont l’aîné n’a nullement souhaité la présence. L’enfant attendu semble donc paré de tous les atouts, il semble doté de la faculté de capter les parents, et de déloger l’aîné de sa place dans la fratrie. Il faut dans ce cas rassurer patiemment, et montrer au « grand » combien ce petit être fragile qui va naître aura besoin de son grand frère ou de sa grande soeur.

enfant aime rêverL’arrivée d’un nouvel enfant impose aux enfants nés avant lui de profonds questionnements quant à la nature des liens qui les unissent à leurs parents, quant à leur positionnement face à la différence de sexes et de générations et, enfin, quant à la mystérieuse capacité de la sexualité adulte de fabriquer un nouvel être humain. Ces questionnements, très différents en fonction de l’âge et du parcours de chaque enfant, sont une première tentative de s’adapter à la découverte d’une nouvelle grossesse chez les parents. Et l’enfant risque d’être perturbé avec certaines interrogations : – en dépit de ses qualités – et peut-être à cause de ses défauts supposés –, il n’a pas suffi à combler le désir d’enfant de ses parents, et c’est pour cela qu’ils ont conçu un autre enfant, rival redouté qui risque de mieux correspondre aux attentes parentales ;  cette grossesse fournit la preuve que les parents jouissent d’une intimité dont l’enfant est exclu, intimité nouveau bébéqui peut receler une part de menace.

Il n’est pas étonnant d’observer chez les enfants aînés :

– des difficultés du sommeil et des cauchemars qui peuvent s’observer lorsque les sentiments de colère, trahison, insécurité et menace des liens sont au premier plan ;

– la survenue d’une constipation, d’une modification des habitudes alimentaires, de vomissements et de maux de ventre que suggère une « scénarisation » dans le corps de l’enfant de ses tentatives de comprendre une sexualité adulte aboutissant à la conception d’une grossesse. Ces symptômes sont autant de déclinaisons de la confusion entre « le ventre pour manger et faire caca » et le « ventre à bébé dont seules les femmes sont pourvues ». Ainsi, ne pas manger préviendrait une éventuelle conception que les vomissements expulseraient. Les maux de ventre et la constipation, fréquents à la fin de la grossesse, traduiraient les craintes d’un accouchement rapproché de la défécation ;

– une régression. Lorsque les liens avec les parents semblent menacés et lorsque le bébé à venir commence à émerger comme un rival, les enfants peuvent espérer que le retour à un stade précédent du développement les rende plus conformes aux attentes parentales. Le sommeil est à nouveau désorganisé, le pipi au lit devient fréquent, l’enfant redemande le biberon ou la tétine. Ici, les enfants ont besoin d’être rassurés quant au fait que les parents les aiment pour ce qu’ils sont, pas pour ce qu’ils étaient, et que le bébé à venir ne les délogera pas de leur place dans la famille.

Lorsque l’aîné est adolescent La grossesse étant la conséquence d’un acte sexuel, un certain nombre d’adolescents peut éprouver un sentiment de « trouble », voire de « dégoût » à l’égard de leurs parents, qui jouissent d’une sexualité qu’eux-mêmes essayent de s’approprier. La grossesse peut venir alimenter la crise identitaire de l’adolescence, brouillant les pistes pour réaménager la différence des générations puisque, par cette naissance prochaine, les parents créent une différence de génération à l’intérieur de la fratrie. Ils se détachent, un autre va les remplacer. Certains adolescents peuvent vivre la grossesse comme une réponse de leurs parents à leurs tentatives d’autonomisation et d’indépendance, fabriquant un nouvel enfant qui rachèterait le départ de l’aîné.

Avoir un enfant ne doit pas devenir pour vous une source d’angoisse . Nombre d’hommes et de femmes sont devenus parents avec bonheur depuis la nuit des temps ! C’est une belle étape dans la vie d’un couple, tout à fait naturelle. Elle induit certes un grand bouleversement dans le corps de la maman, la tête de chaque parent, et celle des frères et soeurs, mais la très grande majorité des couples et des familles traverse ces étapes sans grandes difficultés, surtout si elles s’y sont préparées avec l’aide des professionnels de la naissance (gynécologues- obstétriciens et sages-femmes) qui sont là pour expliquer ce qui va se passer, dissiper les craintes, résoudre les petits problèmes et anticiper les éventuelles complications. Si malgré cet accompagnement, vous éprouvez une souffrance, une pensée vous obsède, votre sommeil est troublé, vous ressentez un mal-être général ou connaissez des problèmes avec votre conjoint ou vos autres enfants, n’hésitez pas à demander conseil au médecin ou à la sage-femme qui pourront éventuellement vous adresser à un psychologue connaissant bien ces problèmes.

Passage extrait du livre : Le Grand Livre de Ma Grossesse

[Source] https://prendresoindenosenfantsquantiques.wordpress.com


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Texte partagé par les Chroniques d'Arcturius - Au service de la Nouvelle Terre