L’Observatoire national de la biodiversité publie une carte de France de la pressions humaine sur la biodiversité. Peu de régions terrestres et marines échappent à des destructions de la faune et de la flore.

A part quelques régions du Massif central, des montagnes pyrénéennes, alpines et vosgiennes, la pression humaine sur le territoire français est partout prégnante. C’est le résultat de la carte établie par l’Observatoire national de la biodiversité dont le rôle est précisément d’évaluer les impacts de l’activité humaine sur les milieux naturels. L’observatoire a ainsi précisément calculé que 52,7 % de la surface du pays peut être considérée comme « peu anthropisée ». Un pourcentage qui démontre bien la suprématie d’une seule espèce sur toutes les autres.

En France, les sols s’artificialisent à un rythme supérieur à celui de la croissance de la population. Copyright : observatoire national de la biodiversité

Ce bilan 2019 pointe l’artificialisation du territoire comme une cause majeure de ce recul de la nature. Un demi-million d’hectares de terres agricoles ont ainsi été perdues entre 2006 et 2015 soit la surface d’un département comme la Seine-et-Marne. Cette destruction d’espaces naturels principalement par goudronnage (48 % des surfaces artificialisées) s’opère à un rythme de 1,4 % par an, soit trois fois plus rapidement que l’augmentation de la population. L’habitat de l’homme prend donc de plus en plus de place. Autres données : les surfaces des prairies permanentes ont baissé de 7,9 % entre 2000 et 2010 et les cours d’eau rencontrent un obstacle posé par l’homme (seuils, barrages) tous les six kilomètres.

La nature impactée par l’ensemble des activités humaines

La surexploitation des ressources est une cause déjà bien identifiée. Les sols agricoles s’épuisent et la biodiversité des zones agricoles s’effondre, avec 70 % d’insectes et un tiers d’oiseaux en moins. En cause, l’utilisation massive de pesticides qui continue d’augmenter. 40 % des stocks de poissons de la zone économique exclusive française sont surexploités. L’impact du réchauffement climatique est de plus en plus visible sur les animaux et les végétaux. Les oiseaux migrateurs arrivent désormais dans l’Hexagone en décalage avec des ressources alimentaires de plus en plus précoces ce que montre bien le glissement des dates de floraison et de fructification des végétaux. Non citée dans le bilan car venant de paraître dans Biology Letters, une étude du Muséum national d’histoire naturelle reposant sur le réseau de science participative “Vigie Flore” montre qu’en dix ans la composition en plantes de 3118 sites a déjà fortement changé sous l’impact de la hausse des températures. Autre effet : les espèces invasives qui profitent à la fois des échanges commerciaux mondiaux et des nouvelles conditions climatiques. La France en compte officiellement 149. Depuis 1979, chaque département compte six espèces envahissantes supplémentaires tous les dix ans.

Pour l’observatoire, pas de doute : l’érosion de la biodiversité est bien due aux diverses activités humaines. L’organisme rejoint donc les conclusions du rapport remis par les chercheurs membres de l’IPBES en mai à l’Unesco. Il faut des “changements transformateurs” qui imposent le respect de la nature comme une composante majeure de toute action de l’homme.

[Source] https://www.sciencesetavenir.fr/


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Texte partagé par les Chroniques d'Arcturius - Au service de la Nouvelle Terre