En son temps, beaucoup de gens pensaient que Albert Einstein était un athée parce qu’il ne croyait pas en un dieu personnel comme c’était encore le cas dans la première moitié du XXème siècle. En vérité, rares sont les scientifiques qui ont fait le parallèle entre science et religion comme il l’a si bien montré au cours de sa carrière.

Sa conception de l’existence était aussi inspirante que des paroles de grands sages. Mais c’est à notre époque (soit un siècle plus tard) qu’elle révèle tout son sens :

« L’être humain est partie d’un tout que nous appelons l’univers, une partie qui a ses limites dans le temps et l’espace. Nous faisons l’expérience de nous-mêmes, avec nos pensées, nos sentiments, nos perceptions, comme si nous étions une entité distincte et séparée du reste. Mais ceci est une illusion d’optique de la conscience et cette illusion devient notre prison. Nous construisons une réalité dans laquelle nous n’incluons, par le biais de nos perceptions, nos désirs et sentiments, que nous-mêmes, les êtres et les lieux qui nous sont proches. Notre tâche d’être humain est de nous libérer de cette prison et d’élargir notre cercle à l’infini pour y inclure, dans l’amour et la compassion, tous les êtres, la nature et l’univers dans toute sa beauté. La vraie valeur d’un être humain se mesure à la capacité qu’il a à se libérer de ses limites et à vivre la totalité, la valeur infinie, illimitée de l’Être. Si l’humanité veut survivre, une manière radicalement nouvelle d’être et de penser est nécessaire. »

Einstein signait déjà, sans le savoir, les prémices d’une spiritualité visionnaire. C’était un grand rêveur qui aimait à souligner que sa théorie de la relativité était née de ses rêveries solitaires.

Il accordait beaucoup de temps aux réflexions philosophiques et métaphysiques, notamment avec Spinoza qui lui redonna à un moment la clé de sa vie, l’envie de croire en quelque chose de plus grand que soi. Einstein avait été déçu dans sa jeunesse par toutes les religions, à commencer par celle de sa famille : le judaïsme.

A propos de ses rêveries religieuses, Einstein disait:

 » Eh bien, je ne pense pas qu’il soit absolument nécessaire que la science et la religion soient de nature antinomique. En fait, je pense qu’il existe un lien très étroit entre les deux. De plus, je pense que la science sans la religion est mutilée et, inversement, que la religion sans la science est aveugle. Elles sont toutes deux importantes et devraient travailler main dans la main. Il me semble que quiconque ne s’interroge pas sur la question de la vérité en matière de religion et de science pourrait aussi bien être mort.  »

Au début, ses découvertes en physique étaient ressenties comme un danger par bon nombre de théologiens. Il se faisait traiter d’athée voulant prouver la non existence de dieu alors que c’était totalement faux. Einstein voulait au contraire démontrer que tout ce qui est manifeste relève d’une dimension supérieure indéniable. D’ailleurs, il parlait déjà de « religion cosmique ».

Il disait ceci :

« Je soutiens vigoureusement que la religion cosmique est le mobile le plus puissant et le plus généreux de la recherche scientifique. Elle consiste à s’étonner, à s’extasier devant l’harmonie des lois de la nature dévoilant une intelligence si supérieure que toutes les pensées humaines et toute leur ingéniosité ne peuvent révéler, face à elle, que leur néant dérisoire. »

Quand on lui demandait de préciser de quelle manière il était « croyant « sans pour autant se rattacher à une religion, il rétorquait:

 » Essayez d’appréhender avec nos moyens limités les secrets de la nature, et vous découvrirez que, derrière tous les différents enchaînements, il y a quelque chose de subtil, d’intangible et d’inexplicable. La considération profonde pour cette force au-delà de tout ce que nous pouvons comprendre est ma religion. Dans cette mesure, je suis, en fait, croyant. »

Puis quand on lui demandait de définir ce qu’il pensait être « dieu », il disait ceci :

 » Je ne suis pas athée, et je ne pense pas que je peux me qualifier de panthéiste. Nous sommes dans la position d’un petit enfant qui entre dans une immense bibliothèque remplie de livres écrits dans différentes langues. L’enfant sait que quelqu’un doit avoir écrit ces livres. Il ne sait pas comment. Il ne comprend pas les langues dans lesquelles ils sont écrits. L’enfant a une vague idée que ces livres sont disposés selon un ordre mystérieux, mais il ne le connaît pas. Ceci est, me semble-t-il, l’attitude qu’adopte même l’homme le plus intelligent envers Dieu. Nous voyons que l’univers est merveilleusement organisé et obéit à certaines lois, mais nous n’avons qu’une vague compréhension de ces lois. Notre esprit limité appréhende la force mystérieuse qui régit les constellations.  »

Mais par contre il restait catégorique à l’encontre des conceptions occidentales de la spiritualité qu’il ne reconnaissait pas pour authentique :

 » Je ne peux pas concevoir l’existence d’un Dieu qui récompense et punit ses créatures, ou exerce sa volonté sur le genre d’expériences que nous vivons en nous-mêmes. Je me contente du mystère de l’éternité de la vie, de la conscience et d’entrevoir la merveilleuse structure du monde existant, ainsi que de fournir des efforts soutenus pour appréhender une partie, si infime soit-elle, de la Raison qui se manifeste dans la nature.  »

On lui demanda un jour si les découvertes scientifiques de son temps étaient à même de révéler certaines clés spirituelles que la religion n’aurait pas su retransmettre. Il répondit ceci :

 » A propos de l’esprit qui informe les investigations modernes scientifiques, je suis de l’avis que toutes les spéculations les plus subtiles dans le domaine de la science émergent d’un profond sentiment religieux et que, sans ce sentiment, elles ne seraient pas fructueuses. Je crois également que ce genre de  » religiosité « , qui se fait sentir aujourd’hui dans les investigations scientifiques est la seule activité religieuse créative de notre époque »

La spiritualité d’Albert Einstein était à mon sens résolument moderniste et visionnaire, à une époque ou les croyances ne sortaient pas du cadre restreint des dogmes religieux.

La « religion cosmique » dont il se fait l’écho en fusionnant spiritualité et science, n’est-elle pas le reflet de ce qui se dessine en ce XXIe siècle où le nouveau paradigme quantique élargit notre conscience de l’univers manifeste?

Qui sait si la spiritualité d’Einstein ne sera pas la religion des futures générations ….. L’avenir nous le dira mais on peut déjà y croire.

Source : http://unity.canalblog.com/archives/2012/12/22/25976513.html


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Texte partagé par les Chroniques d'Arcturius - Au service de la Nouvelle Terre