La responsabilité

Pour assumer une faute ou une erreur, encore faut-il qu’elle ne soit pas source de culpabilisation de la part du parent, mais que l’enfant sache et expérimente qu’il a le droit de se tromper et de mal faire. Ce qui lui permettra de tirer les enseignements de ses erreurs ou de ses fautes, mais aussi d’en prendre la responsabilité sans accuser les circonstances ou les autres. Certaines transgressions méritent sanction. L’enfant doit en avoir été prévenu au préalable. C’est ainsi que, placé en position de sujet, il comprendra (à la hauteur de son âge et de la transgression) qu’il est responsable de ses actes.

L’honnêteté

Les enfants inventent, dissimulent, transforment les faits, soit pour plaire à leurs parents, soit pour échapper à une punition, soit encore parce qu’ils sont convaincus de dire la vérité lorsqu’ils ne comprennent pas la situation et ses enjeux. Pour que l’enfant se sente à l’aise avec la vérité à dire, il ne faut pas que ses petits mensonges soient diabolisés et présentés comme une rupture du contrat de confiance, et donc une immense source de déception pour ses parents. Le sens d’un mensonge doit être compris par le parent, et ses conséquences expliquées à l’enfant. Par exemple : « C’est un autre, innocent, qui va être puni à ta place et ce n’est pas juste. » L’exemplarité a une grande valeur éducative : « Moi aussi, je fais des erreurs, je me trompe (on cite un exemple), mais je le reconnais et j’essaye de les réparer. » Dans les situations difficiles (divorce, maladie, chômage…), mieux vaut choisir de lui dire la vérité en tenant compte de son âge, de sa maturité et de son caractère.

Le fair-play

Reconnaître ses torts ou sa défaite, ne pas faire de coups bas, adresser des compliments, gérer son agressivité… L’élégance morale s’apprend tôt. Cela suppose que l’enfant n’ait pas le sentiment de s’abaisser ou de se faire passer après l’autre. Plus il sera conforté dans son estime de soi, plus il aura confiance dans l’amour et le soutien de ses parents, et plus il aura l’esprit fair-play avec les autres. Et saura prendre sa place dans les groupes sans agressivité.

La solidarité

Partager son goûter avec celui qui n’en a pas, aider un camarade en difficulté, réconforter celui qui en a besoin sont des comportements qui permettent de développer le sens de la solidarité et de l’empathie. Mais pour exprimer et manifester de la solidarité, encore faut-il que l’enfant se sente suffisamment à l’aise avec les autres et confiant dans ses capacités et ses ressources personnelles. En clair, cela signifie qu’il doit lui-même bénéficier de l’empathie, du réconfort et de l’écoute de ses parents. Ceux-ci pourront ensuite lui dire que venir en aide à un autre, c’est faire ce que l’on aimerait que l’on nous fasse dans cette même situation. En comprenant que l’altruisme est le meilleur moyen de vivre ensemble, l’enfant le pratiquera non pas par devoir ou par charité, mais par conviction.

Le civisme

Vivre ensemble, cela s’apprend. Très tôt. Et cela suppose d’intégrer les cadres et les limites qui rendent la vie en société possible, ainsi que les règles de politesse qui rendent les échanges agréables. Ne pas se comporter comme si l’on était seul au monde est sans doute la première règle à respecter. Concrètement, il s’agit de faire comprendre à votre enfant, en joignant la pratique à la théorie, que son plaisir et son confort doivent s’arrêter là où l’inconfort et le déplaisir de l’autre commencent.

Source: http://www.psychologies.com/


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Texte partagé par les Chroniques d'Arcturius - Au service de la Nouvelle Terre