Nous allons voir que ce contact est peut-être l’un des éléments clefs pour redonner à une certaine jeunesse occidentale le goût de l’effort, le courage face à l’adversité, tout en conservant des valeurs comme l’écoute, la conscience de l’autre et le respect de son prochain.

Les câlins maternels contre l’échec scolaire 

Dans ce qui précède, j’ai essayé de montrer l’importance du toucher dans la construction de notre équilibre affectif. Nous allons maintenant découvrir les liens insoupçonnés entre le contact maternel dans notre enfance et notre relation au travail.

Vous devez savoir, si vous êtes abonné à Néosanté, que la peau est principalement associée au conflit de séparation (voir eczéma, psoriasis, allergies…). Ce que l’on sait moins, c’est qu’elle est une interface d’échanges et de mémorisation.

main d'enfantChez les animaux, un des plus importants modes de communication se fait par le toucher.

Les informations et la transmission des connaissances passent par le contact. Ils se lèchent, se grattent… certains insectes se frottent les antennes… Ils enregistrent et mémorisent ainsi des informations sur leurs états réciproques et sur ce qui leur permettra de s’adapter à leur environnement. La transmission d’informations et leur mémorisation passent par le toucher, et donc par la peau. La zone du cerveau qui gère la peau, et donc les conflits de séparation, est très proche et en lien subtil avec celle qui gère la mémoire courte.

C’est ce qui permet de comprendre le lien biologique existant entre le toucher et nos capacités de mémorisation. Un enfant qui n’est pas suffisamment touché par ses parents aura plus de difficulté à retenir les informations qu’il reçoit à l’école ou celles de ses leçons apprises à la maison. Or, comme le système scolaire est basé sur « l’apprentissage par cœur », le manque de « cœur » (ou de câlins dans l’enfance) est une des causes de l’échec scolaire. Un enfant qui mémorise mal est un enfant avide de gestes de tendresse.

Le contact maternel et l’attitude face au travail

 Le monde de la ruche nous apporte une illustration biologique de la relation travail- contact maternel. Le rôle de la reine est essentiel dans le comportement des abeilles de sa colonie (qui sont sa descendance). Si l’on sépare la reine de ses ouvrières par un petit grillage empêchant tout contact (donc entre la « mère » et ses « filles »), très vite la ruche se désorganise.

Précisons ici qu’on n’enlève pas la reine, on place juste une petite grille empêchant seulement le contact physique. Les ouvrières deviennent alors reproductrices et elles négligent les travaux qui sont habituellement les leurs. La désorganisation est totale. Pourtant, les ouvrières peuvent voir ou entendre la reine et pourtant, elles agissent comme si celle-ci n’existait pas.

C’est le conflit des enfants qui n’arrivent pas à s’investir dans leur travail ou qui s’arrêtent brutalement de travailler à l’école. Ils sont intelligents, ils travaillent très bien et du jour au lendemain, c’est la rupture totale avec l’école. Regardez : les ouvrières négligent les travaux qui sont habituellement les leurs. L’enfant va négliger le travail qui est habituellement le sien pour la seule et bonne raison qu’il n’a plus de contact avec sa mère. Le changement d’attitude d’une mère devenant plus froide, distante, préoccupée, négligente, ainsi que les divorces ou d’autres sources de rupture de contact maternel, peuvent être à l’origine de difficultés scolaires. Ces difficultés sont souvent incompréhensibles si l’on ne connaît pas cette lecture éthologique des conflits.

Cette désorganisation face au travail scolaire me fait penser au syndrome de déficit de l’attention dont souffrent de nombreux enfants aujourd’hui. Ces enfants incapables de se concentrer sur une tâche souffrent aussi sans doute d’une carence de contact maternel.

Contact maternel : la voie vers le courage

 Mettons nous maintenant dans la peau d’un enfant qui n’a jamais été touché par sa mère, qui n’a jamais reçu de gestes d’affection. Cet enfant sera sûrement profondément angoissé. Il essayera à maintes reprises de recevoir du contact de sa mère. Mais celle-ci va à chaque fois le rejeter. L’enfant ira parfois jusqu’à la délinquance pour recevoir au moins des coups de sa mère. Il fera alors des « bêtises », se mettra hors la loi pour attirer l’attention de ses parents. Se faire frapper, c’est toujours mieux que l’indifférence ! Quelle qualité faudra-t-il alors à cet enfant pour aller vers sa mère en espérant être pris dans ses bras ? De la persévérance, de l’abnégation…pas seulement. C’est du courage qu’il lui faudra pour revenir vers une mère froide. Car c’est à chaque fois plus terrible de se faire rejeter.

450_1000Regardons ça sur le plan généalogique. Prenons une femme qui, toute sa vie, n’a pas été touchée ni câlinée par sa propre mère. C’est comme si ses efforts incessants pour recevoir un peu de contact et de tendresse avaient épuisé la quantité de courage familial. La conséquence généalogique (projet-sens) est que les enfants de cette femme n’auront plus le courage d’affronter des situations difficiles ; Pour cette femme, chaque fois qu’elle fît preuve de courage en essayant de se rapprocher de sa mère, cela n’a rien donné, si ce n’est du rejet. Le cerveau en déduit : avoir du courage ne sert à rien. Cela devient l’injonction transmise à la descendance. Et dès qu’il s’agira de faire le moindre effort, ses enfants baisseront vite les bras, n’ayant plus aucun courage face à l’adversité et au travail.

Les modes de communications tournés vers les nouvelles technologies (écran, portables…), l’instrumentalisation et la marchandisation du corps,… nous éloignent de la communication par le toucher. Pourtant, l’accueil du nouveau-né contre le ventre de la mère, l’allaitement, le portage, les câlins et les caresses du soir …sont essentiels au développement de l’enfant, à son équilibre affectif ainsi qu’à son rapport au travail.

Ces dernières années, toutes les orientations éducatives donnent la priorité au langage verbal, aux savoirs intellectuels ou encore à l’autonomie… Mais comment construire son autonomie sans sécurité affective ? Les parents reçoivent des injonctions de leur pédiatre tels que : « Surtout ne prenez pas trop votre bébé dans les bras quand il pleure ! », « Ne l’allaitez pas trop longtemps », « Ne le portez pas continuellement contre vous…vous allez en faire un enfant gâté » ! Je ne pense pas que dans les sociétés traditionnelles où le portage du bébé est continu toute la journée, les enfants soient plus capricieux que dans notre société occidentale. Au contraire, une éducation basée sur le contact peau à peau (portage-massage comme en Inde par exemple) est à la fois sécurisante et propice au développement de qualités humaines comme la volonté et le courage.

Extrait de l’article rédigé par Jean-Brice Thivent Article n°93     pour le magazine NEOSANTE.com

[Source] https://prendresoindenosenfantsquantiques.wordpress.com


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Texte partagé par les Chroniques d'Arcturius - Au service de la Nouvelle Terre