Sans doute, avez-vous déjà entendu ce précepte fort répandu dans les milieux spirituels : « tout est illusion ». Riche de sens, la compréhension de cette sentence ouvre sur une plus grande lucidité à propos de l’expérience humaine et du monde dans lequel nous vivons.

À cet effet, il est utile de connaître les différents niveaux d’illusion et de voir comment cette compréhension peut éclairer notre vie.

Nous expérimentons 4 niveaux d’illusion :

  • L’imagination
  • Les mémoires réactivées
  • Les idées ou croyances décalées de la réalité
  • Tout est illusion, jouons maintenant

L’imagination est utilisée pour inventer de jolies histoires, concevoir des projets ou planifier des activités. Cette activité créative est fort agréable et se veut le prélude à nos réalisations. Nous avons besoin de croire un tant soit peu à ce que nous imaginons, pour nous projeter dans une réalité et commencer à s’y confronter. Même si ce n’est qu’au niveau mental, cet exercice permet déjà de savoir comment nous réagissons à certaines réalités. Cette activité mentale peut être plus ou moins maîtrisée.

Il arrive que des mémoires d’évènements du passé soient réactivées et que le mental utilise ces informations pour inventer des dialogues aussi bouleversants que captivants, générant de la peur, de la colère, du mépris, mais aussi de la joie et de l’enthousiasme. Les émotions seront vécues de la même façon, qu’il s’agisse d’une réalité objective ou qu’elle soit totalement subjective. Soufflés par un tourbillon de pensées, arrive un moment où nous réalisons avoir été emportés dans un univers complétement fictif. Être sous l’emprise d’une activité mentale débridée consomme beaucoup d’énergie et sème la confusion.

Certaines idées ou croyances ne sont pas le reflet de la réalité et appartiennent au monde de la fantasmagorie. À titre d’exemple, persister à croire que nous sommes en bonne santé alors que des symptômes disent le contraire, est illusoire. Croire que les autres sont responsables de ce que nous vivons relève du rêve et nous coupe de nos responsabilités. Dans le même registre, croire être soumis à une autorité extérieure est un mensonge que nous nous racontons et qui nous dépossède de notre pouvoir, en nous évitant de prendre les décisions que nous devrions assumer.

Fuir la réalité mène infailliblement à l’illusion.

Découvrir la vérité fait mal. Ce n’est pas elle qui blesse, mais la perte de nos illusions. L’intérêt des illusions réside dans le fait qu’elles nous évitent d’éprouver des sentiments jugées négatifs ou douloureux. Lorsque l’illusion mensongère n’est plus efficace, la dure réalité s’impose. C’est cette confrontation avec la réalité qui nous fait peur et que nous cherchons à éviter à tout prix. Comprendre comment nous nous berçons d’illusions est capital.

Perdre une illusion, c’est s’enrichir d’une vérité.
Arthur Schnitzler

Le dernier niveau d’illusion est celui où, en méditation profonde et plongé dans un vide abyssal, il est vu que le rien, le rien plein, est la seule Réalité.

Dès que nous sortons de cet état méditatif, pour revenir dans le monde dit « réel », il est vu que ce monde est pure illusion. L’univers manifesté apparaît alors comme un hologramme cosmique dont l’aspect illusoire est démasqué.

Chacun crée sa propre réalité.
Chaque expérience est telle que nous la créons. Nous sommes le créateur et l’expérimentateur de notre réalité.

Lorsque nous quittons l’absolu et la vision que tout est illusion, lorsque nous reprenons nos marques dans le relatif, nous le percevons différemment. Notre regard a changé. Dévoilé, le regard est plus lucide. Nous réalisons avec amusement que nous prenons part, plus ou moins consciemment, à la divine comédie. Lorsque la farce est vue, nous retrouvons le rôle que nous y jouons, ceux qui partagent la scène de notre vie et tous les objets qui en font partie. Être désidentifié de son personnage et être éveillé à soi ne nous désengage pas de notre réalité d’être humain, mais nous rend plus apte à vivre notre vie en conscience. Les enjeux sérieux et graves font place à la sérénité et à la légèreté.

Là où nous sommes maintenant est exactement l’endroit où nous avons choisi d’être.
En être conscient, rend libre

Claudette

[Source] http://www.pensactiv.com/


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Texte partagé par les Chroniques d'Arcturius - Au service de la Nouvelle Terre