La présence d’une immense planète aux confins de notre système solaire pourrait expliquer l’orbite très anormale de l’astéroïde 2015 BP519 découvert il y a trois ans par des astronomes américains.
La scientifique Juliette Becker et ses collègues, qui avaient détecté cet astéroïde, estiment aujourd’hui que son comportement atypique s’expliquerait par la gravité qu’exerce une imposante planète – une dizaine de fois plus grande que la Terre – qui se trouverait 20 fois plus loin du Soleil que Neptune.
Cette planète, un objet transneptunien, n’a toujours pas été observée. Elle prendrait entre 10 000 et 20 000 ans pour effectuer un seul tour du Soleil.
Le saviez-vous?
Pluton, découverte en 1930, était considérée comme la neuvième planète de notre système jusqu’au 24 août 2006. L’assemblée générale de l’Union astronomique internationale lui a alors retiré le statut de planète pour l’inscrire dans la colonne des planètes naines au même titre que Cérès, Hauméa, Makémaké et Éris.
Des simulations informatiques réalisées par Mme Becker et son équipe tendent à confirmer le scénario de l’influence d’une planète mystère sur cet astéroïde, qui pourrait lui-même éventuellement s’inscrire dans la catégorie des planètes naines.
Redéfinir notre système
Mais l’observation d’une 9e planète reste pratiquement impossible à l’heure actuelle. Elle se trouve si loin du Soleil qu’elle ne refléterait pratiquement aucune lumière du Soleil.
Si la science réussit un jour à l’observer, elle pourrait représenter une classe de planètes jamais observées dans notre système solaire : une super-Terre.
Ce type de planètes, qui contient jusqu’à 10 fois la masse de la Terre, est abondant dans d’autres systèmes, mais n’est pas présent dans le nôtre, composé essentiellement de géantes gazeuses comme Saturne ou Jupiter et de planètes rocheuses comme Mars et la Terre.
Notre système solaire
Une étoile, 13 planètes, dont au moins 5 naines, plus de 171 lunes, 3000 comètes et des millions d’astéroïdes recensés à ce jour. Voilà le proche voisinage de notre planète Terre. Il s’agit en fait de son environnement immédiat, en termes d’astronomie bien évidemment, puisqu’il fait lui-même partie d’une galaxie, la Voie lactée, qui renferme quelques centaines de milliards d’étoiles. Et il existe des milliards de galaxies dans l’Univers. Et qui sait, peut-être de nombreux univers!
Un élément perturbateur
C’est en 2016 que des chercheurs américains de l’Institut de technologie de Californie (Caltech) ont théorisé pour la première fois sur l’éventuelle présence de cette 9e planète dans notre système. Leurs calculs basés sur la distribution bien particulière des orbites de petits objets situés dans la ceinture de Kuiper révélaient la présence d’un élément perturbateur aux confins du système.
Quelques mois plus tard, des collègues français et espagnols ont précisé les positions possibles de cette planète.
Une équipe de l’Institut français de mécanique céleste et de calcul des éphémérides y est parvenue en utilisant les observations de la sonde Cassini. Grâce à une nouvelle technique moins sujette aux problèmes d’observation, les chercheurs espagnols de l’Université Complutense de Madrid ont de leur côté basé leurs recherches sur la distribution bien particulière des orbites de petits objets situés dans la ceinture de Kuiper pour en arriver aux mêmes conclusions.
Le détail des présents travaux est disponible ici en anglais.
Un texte d’Alain Labelle
[Source] https://ici.radio-canada.ca
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Texte partagé par les Chroniques d'Arcturius - Au service de la Nouvelle Terre