Autrefois, les anciens avaient coutume de pratiquer une cure de nettoyage métabolique à chaque changement de saison, et particulièrement à l’arrivée du printemps. A l’époque, il n’était pas besoin de faire un effort particulier pour faire ce grand nettoyage. Il suffisait de se nourrir de ce que la nature mettait à disposition. Plantain, pissenlit, radis noir, artichaut… faisaient partie du régime naturel et cela faisait un bien fou.

Aujourd’hui, le monde moderne a totalement oublié cette pratique qui, pourtant, est attendue par notre organisme (qui croit toujours que nous sommes des chasseurs-cueilleurs). La cure de nettoyage est ainsi plus nécessaire que jamais de nos jours car l’homme des pays développés a une alimentation très riche tout l’hiver et vit en outre dans un environnement encombré de polluants et de poisons de toutes sortes.

Mais comment bénéficier de cette renaissance dans les meilleures conditions ?

Ne croyez pas qu’il suffise d’acheter le dernier produit détox à la mode dans les magazines féminins ou santé et d’en faire une cure pour se tirer d’affaire. C’est tout un chantier de printemps qu’il faut engager. Ce chantier comporte des étapes qu’il faut respecter.

Cela commence par de nouvelles habitudes alimentaires

Il est impératif de réduire sa consommation de graisses et de sucres en changeant quelques habitudes.
Par exemple, évitez les petits déjeuners avec café au lait et tartines de pain beurrées nappées de confiture. C’est tout simple mais encore faut-il le faire. Comme le conseille mon ami naturopathe et herboriste Jean-François Astier (1), préférez des céréales complètes avec des fruits secs ou des fruits de saison accompagnés d’une tisane ou d’un thé léger.

Diminuez les charcuteries et augmentez votre consommation journalière de légumes de saison. Pâtes, riz et céréales sont-ils déjà demi-complets ? Enfin, n’avez-vous pas la possibilité de réduire les desserts à la fin de chaque repas, ou au moins le soir ?

Premier palier : la dépuration

Comment ? C’est aussi simplissime. En drainant l’organisme et particulièrement le foie. La première étape de la cure de printemps passe donc par une dépuration. Le foie est l’émonctoire essentiel, surtout de nos jours où il est excessivement sollicité. Il est donc vital d’en prendre soin.

Je vous conseille de commencer par un jeûne de 36 heures sur le modèle proposé par Jean-François Astier : arrêt total de tout aliment, à l’exception de l’eau, avec juste une boisson d’accompagnement.

Par exemple, choisissez un dimanche, jour de repos et supprimez votre repas du soir. Maintenez votre effort toute la journée du lundi. Un tel jeûne de 36 heures permet au corps de se détoxiquer grâce à la mise au repos du système digestif. Cette première étape n’est pas obligatoire, mais si vous avez le courage de la respecter, votre nettoyage de printemps sera plus facile et plus court.

Le foie vous dis-je, le foie…

Le foie aurait, nous disent les physiologistes, plus de 800 fonctions ! C’est un organe-clé. Il draine 1,5 litre de sang à la minute qu’il renvoie au cœur par la veine cave. Il concentre les poisons et toxines dans la bile, il « détoxique » de l’ammoniaque, il stocke le glucose en excès, dégraisse les acides gras, assure la synthèse du cholestérol (essentiel à nos hormones sexuelles), décompose les protides en acides aminés utilisables, synthétise les protéines plasmiques, stocke les vitamines A, D, K, B et le fer, etc. etc.

Si vous habitez à la campagne

Pour traiter le foie, l’idéal serait de manger du pissenlit. La feuille de pissenlit se mange en salade, il faut la cueillir loin de la pollution et des bords de route. C’est typiquement la salade de printemps, apéritive et digestive. Salade que les plus urbains d’entre nous peuvent aussi se procurer facilement…

Le principe amer du pissenlit a une visée hépatique. Il nettoie non seulement le foie mais en plus il draine la vésicule biliaire, les reins et élimine l’acide urique et l’excès de cholestérol. « Le pissenlit essore l’éponge hépatique et rince le filtre rénal », disait le grand naturopathe Henri Leclerc. A méditer !

Une deuxième plante courante, facile à trouver, est le plantain. Il ressemble à une petite salade et est encore plus répandu que le pissenlit. C’est un dépuratif de printemps par excellence. On peut le mélanger en salade avec le pissenlit ou au milieu de crudités variées. La tisane se prépare à raison de 100 g par litre à bouillir 2 à 3 mn et infuser 10 mn. Boire 3 à 5 tasses par jour.

Si vous habitez en ville

Si vous n’avez pas un accès régulier à ces plantes, vous pouvez vous procurer de l’artichaut en ampoules (en boutique bio) ou en SIPF (sur internet). Et puis il y a bien entendu le classique Desmodium, qui est un étonnant régulateur de l’activité hépatique.

En homéopathie. Retenez que les 3 remèdes de base en la matière sont :
– Chelidonium
– Taraxacum (pissenlit)
– Carduus marianus (chardon-Marie)
A prendre au choix ou en association en 9 CH : 20 gouttes avant les 3 repas. (nota : dites à votre pharmacien que l’homéopathie en gouttes, ça existe, même s’il n’est pas au courant).

Au même moment, dépolluez-vous

Voilà un problème auquel les Anciens n’avaient pas à faire face : l’intoxication par les poisons de l’environnement. Désormais c’est la deuxième étape de la cure de nettoyage de printemps. Ici, vous n’échapperez pas aux compléments alimentaires et il faudra vous complémenter de manière spécifique avec, par exemple, de la laminaria japonica, une algue reconnue pour ses capacités à drainer, en particulier les métaux lourds. Vous pouvez la trouver seule (en boutique bio) ou dans des complexes comme le Détox-nut par exemple.

J’insiste sur le fait que cette dépollution doit intervenir en même temps que le travail sur le foie qui éliminera plus facilement les polluants remis en circulation dans l’organisme grâce à l’algue asiatique.

Commencez la cure foie/polluants mi-mars et ne faites rien d’autre pendant 3 semaines au moins.

A la mi-avril, les reins

Qui dit tilleul renvoie immanquablement à ces tisanes d’hiver qui nous préparent au sommeil. Mais cet arbre a aussi des vertus de printemps.
L’aubier de tilleul (du Roussillon, c’est le meilleur) est un excellent nettoyant pour les reins.

Il se vend sous forme de petits bâtonnets à faire tremper dans l’eau à raison de 30 g par litre. Bouillir 15 mn, infuser 15 mn. Boire le litre dans la journée.

Une autre forme galénique conviendra mieux aux plus pressés ou à ceux qui ne veulent pas salir leurs casseroles. On trouve depuis peu l’extrait d’aubier de tilleul en ampoules. On le trouve en boutique bio ou ici.

Evidemment, si vous ne voulez pas faire du travail de Pénélope, arrêtez pendant ce temps alcool, chocolat, café et autres poisons du quotidien…

Quinze jours de nettoyage des reins devraient être suffisants.

Nous voilà fin avril. Deuxième palier : la régénération

Comme dans la nature, notre métabolisme au printemps est orienté vers la croissance. L’organisme se régénère, il a besoin de consommer une grande quantité de produits frais et vivants, comme des jus de légumes, ou des graines germées.

Après avoir épuré l’organisme, il est important de lui apporter des nutriments reconstituants, pour l’aider à se revitaliser et éviter les carences éventuelles. C’est aussi le moment de donner un coup de fouet à votre flore intestinale.

C’est la deuxième phase de la cure, à suivre de préférence pendant tout le mois de mai.

L’ortie pour ceux qui sont à la campagne

Elle brûle et n’est pas du poivre, elle cuit mais n’est pas le feu, elle pique et n’est pas le serpent…

Vous avez sûrement trouvé la réponse à cette devinette. L’ortie, oui, est la plante royale en cette saison de renouveau. Comme le dit un proverbe irlandais : « En mai, trois bons repas d’orties écartent toutes les maladies ». Ce que Pline l’Ancien avait déjà observé il y a fort longtemps dans son « Histoire Naturelle ».

Enfilez donc vos gants de ménage et cueillez-en à foison. Même si certains la mangent crue en salade, je trouve plus prudent de la consommer cuite dans la soupe, mélangée à de la pomme de terre et d’autres légumes au choix (carottes, poireaux, navets, oignons…).

Cet adventice légume offre une double action : c’est d’une part un puissant dépuratif, régénérateur du sang, anti-anémique, stimulant général et même anti-rhumatismal ; c’est d’autre part un excellent tonique fortifiant, une plante adaptogène pourvoyeuse de vitamines, de fer et de silice. Sa racine reminéralisante aide même à stimuler la pousse des cheveux, des ongles et la vitalité de la peau.

Pour ceux qui n’ont pas la chance d’avoir des orties plein leur jardin

Si vous êtes souvent en déplacement et que vous mangez sur le pouce, une cure de spiruline est toute indiquée. Elle apportera à l’organisme les vitamines et minéraux essentiels à son bon fonctionnement.

Également très complet et très efficace, le jus de Noni. Le jus de noni est composé d’un nombre impressionnant de minéraux, vitamines, oligoéléments qui permettent de suppléer à de nombreuses carences. Mais le noni contient également une molécule rare : la proxéronine qui permet la fabrication de la xéronine qui revitalise l’organisme en facilitant l’absorption, au niveau cellulaire, des vitamines et minéraux.

Et pendant ce temps occupez-vous de votre flore intestinale

Le moment est venu de réensemencer votre flore intestinale. Faites-le avec des probiotiques que vous trouverez dans les boutiques bio. Mais attention choisissez de préférence des probiotiques associés à des prébiotiques et optez pour des gélules gastrorésistantes pour profiter à plein du complément alimentaire que vous choisirez.

Pour savoir comment choisir, lisez l’article paru sur principes-de-sante.com

Pour les plus chanceux, la sève du bouleau

Il existe un produit rare qui remplit bien des fonctions citées plus haut : la sève de bouleau. Depuis le 12ème siècle, les peuples de l’Europe du Nord boivent au printemps de « l’eau de bouleau » en cure. Les propriétés drainantes et diurétiques de la sève ont été confirmées depuis et les indications se sont multipliées, notamment pour l’élimination des déchets organiques comme l’acide urique et le cholestérol.

L’extraction de la sève s’opère en faisant une petite incision dans l’écorce de l’arbre et en y plaçant une paille pour guider la sève dans un récipient. L’opération est brève et ne blesse pas l’arbre.

Le produit est 100 % pur et frais. Il est gratuit quand on sait faire, mais on peut se procurer cette cure en « cubi » de cinq litres, ce qui est souvent insuffisant et assez onéreux. Mais cette cure a quand même quelque chose de merveilleux car elle nous reconnecte à une pratique totalement oubliée. Vous trouverez de la sève de bouleau fraîche bio chez Fée Nature ou chez Végétal Water (non pasteurisée) qui propose aussi de la sève de bouleau enrichie aux extraits de bourgeons pour une cure plus complète.

Prenez soin de vous
Dominique Vialard

Source http://www.alternativesante.fr/


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Texte partagé par les Chroniques d'Arcturius - Au service de la Nouvelle Terre