Ils sont parfois doux, parfois drôles, parfois effrayants et d’autres fois complètement fous. Les rêves occupent nos nuits et nous réveillent même à l’occasion, mais à quoi servent-ils? Claudia Picard-Deland, doctorante en neurosciences à l’Université de Montréal et spécialiste de la question, nous explique que les rêves pourraient être la clé d’une mémoire en santé.

D’entrée de jeu, la chercheuse est sans équivoque : malgré de nombreuses recherches, personne ne sait encore exactement à quoi servent les rêves, mais les hypothèses abondent.

L’une des théories veut que les rêves aient joué un rôle évolutif. « Les rêves seraient une simulation de menace nous permettant de nous pratiquer à adopter des comportements adéquats, à avoir les bonnes réactions émotionnelles, explique-t-elle. Ça expliquerait les mauvais rêves et beaucoup de rêves typiques, comme le fait de se faire pourchasser par quelqu’un. »

Le lien entre rêves et mémoire

En revanche, la théorie sur laquelle Claudia Picard-Deland travaille avance que les rêves auraient plutôt un lien avec la mémoire. D’après l’experte, le sommeil occupe un rôle important dans la formation des souvenirs liés aux apprentissages. Sans sommeil, le cerveau oublie et la personne est donc incapable d’apprendre de nouvelles choses.

« Le rêve serait un peu la manifestation consciente de ce qui se passe dans notre cerveau durant notre sommeil : le cerveau est en train de travailler sur la mémoire », indique la doctorante en neurosciences.

Dans le cadre de ses recherches, Claudia Picard-Deland s’intéresse au processus des réactivations de mémoire durant le sommeil.

« On sait que, quand on apprend quelque chose de nouveau pendant la journée, il va se créer une trace de mémoire dans notre cerveau, explique-t-elle. Pour la consolider à long terme, le cerveau va la réactiver spontanément [pendant le sommeil] et ça va permettre de consolider les apprentissages, de les intégrer à notre réseau de connaissances déjà établies. »

Le principe de cette technique est de stimuler artificiellement le cerveau par le biais d’un son ou d’une odeur à la fois pendant l’apprentissage et pendant le sommeil. Cela permettrait d’améliorer la rétention des apprentissages.

Les recherches se poursuivent pour tenter de confirmer ou d’infirmer cette théorie. D’après Claudia Picard-Deland, les résultats des expériences d’autres chercheurs qui l’ont précédée sont toutefois encourageants.

« Les résultats sont robustes. Pour la plupart des recherches, on montre qu’il y a un réel effet d’à peu près, en moyenne, 10 à 12 % [d’amélioration dans la rétention des souvenirs] lorsqu’il y a une stimulation sonore. »


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Texte partagé par les Chroniques d'Arcturius - Au service de la Nouvelle Terre