La capsule Crew Dragon de SpaceX qui vient d’achever avec succès son premier vol habité vers la station spatiale internationale doit être réutilisée début 2021. A son bord devrait prendre place le Français Thomas Pesquet.

Au printemps 2021, l’astronaute français Thomas Pesquet devrait s’envoler à bord de la nouvelle capsule Crew Dragon de SpaceX pour rejoindre une deuxième fois la station spatiale internationale (ISS). Il est hautement probable qu’il effectue ce vol à bord de la capsule historique Endeavour, celle-là même qui vient d’amerrir dans le golfe du Mexique le 2 août, consacrant le retour au vol habité des Américains depuis leur propre sol. Lancée le 30 mai 2020 avec les astronautes Doug Hurley et Bob Behnken à son bord, cette capsule privée était en effet la première à partir de Cap Canaveral depuis 2011 et le retrait des navettes spatiales. Le retour sans encombre des deux astronautes après un séjour de 64 jours dans l’espace complète avec succès ce vol-test d’un véhicule commercial. Si la rentrée dans l’atmosphère a quelque peu éprouvé le bouclier thermique, la capsule demeure en  » très bon état « , selon Gwynne Schotwell, la présidente de SpaceX, et pourra revoler après quatre mois d’inspection et d’éventuelles réparations.

Retour sur terre le 2 août de la capsule Crew Dragon, avec deux Américains à son bord.

Il était d’abord prévu de lancer une capsule neuve pour chaque vol, sécurité oblige

L’enjeu du réutilisable est toutefois sensible dans le cadre du vol habité. Ce n’est qu’en juin dernier que la Nasa a finalement autorisé la réutilisation des capsules Crew Dragon et des premiers étages du lanceur Falcon 9 pour ce type de vols. Il était initialement prévu de lancer une capsule neuve pour chaque vol commercial effectué pour le compte de la Nasa, sécurité oblige. La mission de Doug Hurley et Bob Behnken a été réalisée selon ce critère avec une capsule et un lanceur flambants neufs. Cela sera à nouveau le cas pour la prochaine mission prévue entre le 15 et le 30 septembre, avec à son bord un équipage de trois Américains et un Japonais.

Mais les capsules Dragon étant censées être réutilisables au moins cinq fois, SpaceX a su convaincre l’agence spatiale américaine, avec des arguments à la fois financiers et de sécurité. Depuis 2017 en effet, huit dessertes de fret vers l’ISS ont été assurées par des vaisseaux cargos Dragon ayant déjà volé au moins une fois. L’entreprise du milliardaire Elon Musk a ainsi fait la démonstration que son modèle de capsule – Crew Dragon étant la version habitée des Dragon – supporte la réutilisation. Elle a effectué la même démonstration avec l’étage propulseur de la Falcon 9 en le réutilisant jusqu’à 5 fois pour ses propres lancements de satellites Starlink (une constellation de milliers de satellites mise en oeuvre par l’entreprise d’Elon Musk).

Avec ses navettes, la Nasa a une longue expérience du réutilisable

Par ailleurs la Nasa, qui détient une longue expérience du réutilisable avec ses navettes spatiales (1981-2011), se réserve le dernier mot pour les missions effectuées sous son égide :  ce sont en effet ses experts qui effectueront l’inspection finale du lanceur et de la capsule et délivreront l’autorisation de vol. SpaceX, qui a bénéficié de trois milliards de dollars alloués par la Nasa pour développer son taxi spatial, doit effectuer à l’avenir six allers-retours vers l’ISS. Thomas Pesquet sera quant à lui le premier Européen à rejoindre l’ISS avec un vaisseau américain, sa desserte n’étant jusque-là assurée que par les Russes depuis Baïkonour.

Source: https://www.sciencesetavenir.fr/


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Texte partagé par les Chroniques d'Arcturius - Au service de la Nouvelle Terre